"La
nature d'une relation dépend de la ponctuation
des séquences de communication entre les partenaires
(Axiome n°3 de Paul Watzlawick).”
De quoi parle t-on lorsqu'on fait appel à la
notion de "ponctuation des séquences" ?
"Ce concept (9) signifie que les interlocuteurs trouvent
la manière de relancer les échanges
pour que ceux-ci se prolongent harmonieusement. Une
bonne ponctuation des séquences aura tendance
à maintenir une continuité dans les
échanges entre les partenaires. Les mauvaises
ponctuations de séquences conduisent à
l'interruption des échanges.
Mais le concept de "ponctuation des séquences
fait également référence à
la manière dont les partenaires abordent la
relation. Ici "trois situations sont possibles (10)
dont une est insupportable:
Confirmation
Les échanges avec autrui me confirment dans
ce que je crois positif ou dans ce que j'aime de ma
personnalité. J'ai le sentiment heureux d'exister.
Opposition
Les échanges avec autrui me révèlent
en position de désaccord radical, mais ce désaccord
n'implique aucun déni de mon existence - au
contraire. Je ne suis pas d'accord avec les autres,
mais les autres reconnaissent mon existence.
Non-identité (néantisation
ou négation)
Dans mes échanges avec autrui, on ne tient
pas compte de mon point de vue, on parle pour moi,
on répond pour moi. Je n'existe plus. La névrose
est proche."
La pire des choses, c’est l’abandon: le sentiment
que je n’existe plus.
1 - l'élu ne doit pas interrompre les échanges
avec ses interlocuteurs. Au contraire, pour des échanges
harmonieux, il devra trouver le moyen de "relancer"
la relation.
C'est une notion assez novatrice puisqu'on pense,
généralement en politique, qu'un
contact, même unique, avec une personne aurait
plutôt un effet bénéfique. Ce
que nous dit WATZLAWICK, c'est que si on ne trouve
pas le moyen de poursuivre cette relation dans le
temps, non seulement l'effet positif de la première
rencontre sera effacé, mais surtout, l'interlocuteur
percevra le silence comme s'il était désormais
ignoré, c'est à dire placé dans
la situation de non-identité décrite
ci-dessus. C'est la deuxième conséquence
de ce troisième axiome.
2 - l'élu doit éviter de placer ses
interlocuteurs en situation de "non-identité".
La situation de désaccord est acceptable, pourvu
qu'elle s'accompagne du respect de l'avis et de la
personnalité de l'interlocuteur. Au contraire,
être ignoré est insupportable.